Construction
d'un
nouvel
émetteur
Le 30/11/1935 : pose de la
première pierre du futur centre émetteur de Louvetot (20 km au sud de
Fécamp - 50 km à l'ouest de Rouen) en présence de Georges Mandel, ministre des PTT. A droite : Monsieur
Le Grand.
Au fond, la route Yvetot - Caudebec (déjà) bien encombrée. Mais ici, ce
ne sont encore que des
voitures officielles.
Les travaux du centre de
Louvetot, débutent le 28 novembre 1935, et vont se poursuivre sans
relâche jusqu’au 12 décembre 1938, (L'inauguration du Centre aura lieu
le dimanche 4 juin 1939).
Le centre émetteur de
Louvetot achevé. (sur la seconde version de cette carte postale retouchée, le hauban à gauche a disparu !
Pour l'esthétique sans doute ?
Remarquez le feeder (conduite en cuivre) qui arrive au pied du pylône,
jusqu'à la cabine d'accord - style normand oblige.
Le portail d'entrée et le logement du gardien. Si l'on compare avec la
gravure de droite, là encore, un des haubans du pylône a été masqué
(dans le coin supérieur droit).
Sur le plateau de Caux à
Louvetot, sur un terrain de 3 hectares, on trouve un emplacement on ne
peut plus favorable. L'entrepreneur est Fécampois et actif. Il a
l'entière confiance du président qui le connaît bien : Edouard Fontaine.
Au centre, il place le bâtiment de 53 m de long comprenant 4 étages
au-dessus d'immenses caves et citernes. Au rez-de-chaussée, une salle des
machines et un atelier ; au premier, l'émetteur, les accumulateurs, un
laboratoire et un studio de secours. Dans la tourelle qui jouxte le
bâtiment, le bureau du chef de poste. Au second étage : logements
confortables pour les techniciens et au-dessus, un vaste grenier.
L'émetteur SFR de 25
kilowatts
Le Lundi 12 décembre 1938, les travaux d'installation sont terminés à Louvetot et
aux nouveaux studios de Caudebec. Les émissions cessent à partir de
Fécamp et reprennent aussitôt à Louvetot sur 274 m depuis la nouvelle station.
Elles ont lieu toute la journée de 6h30 à 1 ou 2 h du matin.
Le nouveau poste sera inauguré officiellement le dimanche 4 juin 1939, mais les émissions cesseront le
jeudi 7 septembre, la guerre mondiale étant de retour.
Le poste actuel de Radio Normandie est tout à fait unique en son
genre. M. Fernand Le Grand a voulu lui conserver son caractère régional
normand aussi bien dans ses bâtiments modernes que dans la transformation
d'un des plus jolis châteaux des bords de la Seine. Si le pylône antenne
a dû être placé sur l'un des points les plus élevés et les plus
dégagés de tout le pays de Caux, par contre le château (studios de
Caudebec), dans la vallée, se trouve près de la route où passe le
câble souterrain de communication longue distance. De plus, des usines
d'aviation sont à proximité et des services d'hydravions remplaceront
bientôt les autos et le chemin de fer. Les techniciens, les artistes, les
vedettes de toutes sortes pourront donc se déplacer dans le minimum de
temps et apporter à la station leur précieux concours indispensable à
la bonne marche et à l'intérêt des émissions. Les enregistrements de
manifestations sportives, politiques, religieuses ou artistiques pourront
être diffusés quelques heures après qu'elles auront eu lieu. Les
câbles téléphoniques ne chômeront pas non plus. Les retransmissions
devront être pour ainsi dire, parfaites, puisque le château est sur le
parcours même des câbles de l'Administration des P.T.T. Bref
Caudebec-Louvetot est placé au cœur même de la Normandie, au point le
plus central permettant d'assurer des émissions de la plus haute qualité
et dans les meilleures conditions possibles. En 1938, l'Association des
Auditeurs de Radio Normandie groupe plus de 32.000 adhérents et à
répartir dans les sections suivantes : Abbeville, Amiens, Bayeux, Berck,
Boulogne, Caen, Calais, Yvetot, Cherbourg, Trouville, Deauville, Dieppe,
Dunkerque, Honfleur, Fécamp, Le Crotoy, Le Havre, Le Tréport, Rouen,
St-Valéry-sur-Somme.
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Par le décret du 7/08/1935, Georges Mandel, Ministre des PTT autorise le
transfert de la station à Caudebec-en-Caux. En effet, les locaux sont
devenus trop exigus à Fécamp et les antennes en pleine
ville gênent la réception des autres stations
"Le matériel de Fécamp sera déménagé de ses bâtiments
trop étroits. L'emplacement nouveau permettra de couvrir d'une façon
plus satisfaisante qu'actuellement les principaux centres de notre
province. Actuellement à Fécamp, c'est par fils aériens que la
modulation nous parvient et, par tempêtes ou orages, certaines
transmissions sont difficiles. Cet inconvénient n'existera plus car un
câble souterrain de six kilomètres nous réunira à Caudebec-en-Caux aux
câbles souterrains à longue distance Paris-Rouen-Le Havre."
(Entretien
de F. Le Grand au Journal de Fécamp 20/8/35)
Le bâtiment
principal en construction.
La salle des dynamos
et des accumulateurs (chauffage des filaments des lampes de l'émetteur).
Les 2 alternateurs
Blackstone de 220 CV fournissant 300 ampères sous 220 volts dans la
centrale électrique
Notez le
gardien en faction devant le portail d'entrée. A l'extrême droite, on
aperçoit le logement du fondé de pouvoir de la société des Emissions Radio
Normandie.
Une vue
générale du
nouvel émetteur. La
végétation reste à pousser...
Le pylône "Blaw-Knox" en forme
de losange avait la particularité d'être haubané à mi-hauteur. Ce modèle de
pylône très robuste était très en vogue à cette époque. Il en existe encore quelques
spécimens en Europe de l'Est.
> Le sujet vous passionne ? Jim Hawkins consacre
un site aux antennes type "Blaw-Knox"
:
http://www.hawkins.pair.com/blaw-knox.html
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