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 RADIO INTERNATIONAL FECAMP 

pendant la période de guerre
 



Janvier 1940 à Fécamp :

voici la cheminée fumante de la distillerie de la Bénédictine. On aperçoit l'une des antennes, celle côté est de la station de radio, muette à cet instant car Radio Normandie a été transférée depuis le 12 décembre 1938 à Louvetot, lequel a pris la relève.


Réquisitionné par l'Etat français, l'émetteur de Fécamp a repris du service durant six semaines (de novembre 1939 au vendredi 12 janvier 1940) sous l'appellation de
Radio International Fecamp destinée à la propagande française pour les Etrangers. Les émissions de "divertissement" et de propagande de cette radio éphémère réalisées avec le concours de l'IBC du Captain Plugge, viennent de cesser en ce début d'année.  

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 Keith Wallis* biographe du Captain Leonard F. Plugge  apporte  ICI <  quelques précisions sur les émissions
en langue anglaise effectuées depuis le continent ainsi que sur la station éphémère Radio International Fecamp


* Mr Keith Wallis auteur du livre "And the World Listened" paru chez Kelly Books - London
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emetteur 20 kW fecamp

L'ancien émetteur de Fécamp éteint depuis le transfert le 12.12.1938 de Radio Normandie à Louvetot,
reprend du service avec Radio International pour quelques semaines seulement(de nov. 1939 au vendredi 12 jan. 1940)
sous le contrôle de l'IBC. La fermeture de la station sera exigée par les autorités militaires françaises.




Où trouvait-on la station "Radio International" sur le cadran ?



"Happy Listening" était le programme
de Radio International (212 mètres)
des Forces expéditionnaires britanniques
en
France

 



<< La mer est déchaînée, un jour de tempête en ce printemps de 1940,  Et là-haut sur la colline, les 2 pylônes à tout jamais muets de Radio Normandie...
Les ondes hertziennes et les vagues ont sans doute inspiré le photographe allemand


Entre les deux mâts (100 et 113 mètres) supportant l'antenne, on aperçoit le coquet pavillon dans son rôle de "bâtiment des machines", abritant l'émetteur et les installations techniques - alimentation électrique et système d'accord des antennes
 

 
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local de stockage materiel

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< Le local de stockage pour les transfos 
d'alimentation haute tension


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Fin 1939, le morceau orchestré "Keep the home fires burning" est utilisé comme indicatif de fin de Radio International Fécamp. L'IBC a été chargée des émissions en anglais
destinées aux forces britanniques basées en France mais avec des programmes intégralement américains (les studios de Londres ne pouvaient plus fournir d'émissions), beaucoup de disques, les nouvelles de l'Agence Havas lues par Bob Danvers-Walker. Les émissions (sans publicité) s'arrêtaient après les infos de 19 heures.

12/1/40 : les émissions tchèques et autrichiennes réalisées à partir des anciennes installations de Radio Normandie à Fécamp ont cessé pour raisons militaires. Les responsables de ces émissions remercient la ville de Fécamp pour l'inoubliable accueil qui a été réservé à leurs équipes.

Après six semaines de service, les autorités françaises ont décidé d'arrêter définitivement mais en utilisant cette fois avec l'indicatif de fin "La Marseillaise".

Le dernier souffle de l'IBC a eu lieu au Printemps 1940 quand une station parisienne (Le Poste Parisien) et probablement la station de Fécamp (ceci n'est pas confirmé), ont transmis quelques samedis après-midi "Le quart d'heure du Tommy" composé de disques sans publicité.

Puis toutes les radios françaises après la défaite militaire ont été remplacées par la seule Radio Paris. 
 

A l'approche de l'armée allemande, les forces françaises mettent hors service le lundi 10 juin 1940 à 18h l'émetteur de Fécamp et coupent les câbles de départ vers les antennes.
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tableau de depart vers antennes


pylone Est avec soldats allemands



 

 

Kommandantur rue de Boulogne

Dès leur arrivée, les Allemands vont occuper
la "Maison de la radio" rue de Boulogne
et le grand auditorium pour en faire
la "Standortkommandantur" de Fécamp.
 

      pylone côté est


Jeudi 7/11/40 vers 2h15 du matin, au cours d'une violente tempête,
le pylône ouest se tord sur sa base comme pris de convulsions puis s'effondre dans les jardins jouxtant l'Orphelinat St Michel,
dans un fracas épouvantable de ferraille, arrachant de terre
son énorme assise de béton.

Vendredi 12 novembre 1943, le pylône restant (côté Est) sera dynamité par les Allemands. Ceux-ci craignaient qu'il puisse servir de point de repère pour les alliés.



1940 : le reporter allemand qui a pris cette vue de Fécamp est grimpé dans un des pylônes de la radio dont on aperçoit l'ombre. On peut distinguer le clocher de la Bénédictine, la cheminée de la distillerie, le port et les jetées


Photos prises en 1940 extraites du livre "Fecamp 1939-1945, au fil des jours sous l'occupation"
par Max Lemaître et Jean-Paul Dubosq édité par L. Durand et fils 1994

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Dès le début de la guerre, l'État et la censure contrôlent les radios publiques et privées. En juin 1940, alors que l'émetteur de Fécamp est inutilisable, Louvetot reprend du service comme relais, ce qu'il restera désormais toute sa vie. Certains parlent d'une augmentation de sa puissance à 60 kilowatts (1).


(1) L'émetteur n'a jamais fait plus de 20-25 kW même après la guerre. Aucun témoignage n'est venu confirmer l'arrivée d'un émetteur plus puissant à Louvetot. Plus tard, la RTF installera un second émetteur de secours de 5 kW.

L’émetteur passe dans le giron de la Propaganda Abteilung et fera partie de la chaîne Radio Paris. Les Allemands imposent en zone occupée cette seule radio qu'ils contrôlent étroitement : "Radio Paris ment, Radio Paris est allemand !" répète la BBC que beaucoup écoutent clandestinement.

En mars 1944, les récepteurs doivent être déposés dans les mairies. Certains de ces récepteurs disparaîtront dans les incendies des bombardements, au Havre notamment.
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