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 LES DATES IMPORTANTES 


Les dates importantes dans la vie de la station 


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  • 1923 : création du radio-club de Fécamp
     

  • 1926 : l'émetteur F8 IC, installé dans la villa Vincelli-la-Grandière, fonctionne l'hiver avec quelques watts en téléphonie et en télégraphie. Il est entendu partout en Europe et jusqu'en Amérique
     

  • 17 novembre 1926 : abandon du statut de poste particulier et devient "Radio Fecamp" avec 50 watts de puissance
     

  • 7 juillet 1928 : émissions le samedi soir - appel à la publicité - changement du nom en "Radio Normandie"
     

  • 18 février 1929 : décret gouvernemental reconnaissant les droits de l'émetteur de Fécamp, grâce au soutien du député Georges Bureau
     

  • Juillet 1929 : les radios clubs de la région créent la Fédération des Radios-Clubs de Haute-Normandie - Transformation de la salle de réunion de la rue Georges Cuvier en auditorium (studio), le rez-de-chaussée de Vincelli-la-Grandière devient la salle de retransmission pour les concerts
     

  • Pâques 1929 : Francine Lemaître première speakerine est engagée puis c'est le tour d'Oncle Roland (Roland Violette)
     

  • 1929 : installation de 2 antennes de 30 mètres sur la colline (sente de la Fromagerie) à 300 mètres de Vincelli - émissions en soirée 3 fois par semaine - constitution de la société anonyme "Emissions Radio Normandie" au capital de 80 000 francs
     

  • Mars 1930 : émissions le lundi, mercredi, jeudi et vendredi
     

  • 25 avril 1930 : autorisation d'utiliser les lignes téléphoniques pour relier les studios des radios-clubs à l'émetteur et inauguration du premier relais téléphonique donné depuis l'Hôtel de la Poste en présence de Georges Bureau, député et M. Couturier, maire de Fécamp
     

  • 30 mai 1930 : l'Association des Auditeurs de Radio Normandie est fondée
     

  • 26 septembre 1930 : ouverture d'un auditorium à l'Hôtel Frascati au Havre en présence de Léon Meyer, maire du Havre
     

  • Octobre 1930 : le Conseil Général de Seine-Inférieure vote une subvention de 20 000 francs pour Radio-Normandie - la station s'entend confortablement dans un rayon 
    de 1 000 kilomètres autour de Fécamp
     

  • 21 mars 1931 : augmentation du capital de la Société des Emissions Radio-Normandie (500 000 francs)
     

  • Juin 1931 : 2 émissions quotidiennes, l'une à midi commençant avec le carillon de la Bénédictine et l'autre en soirée à 20 heures
     

  • 26 juin 1931 : création de l'auditorium de Rouen
     

  • 29 juin 1931 : essai d'émission en langue anglaise de minuit à 1 h du matin sur 246 m
     

  • 11 octobre 1931 : première émission régulière en anglais de l'International Broadcasting Company, pendant les pauses des émissions en français. Longueur d'ondes 269,5 m et 8 kW
     

  • 18 novembre 1931 : création de l'auditorium du Tréport-Eu-Mers
     

  • 1932 : constitution des sections en Basse-Normandie avec Caen, Trouville et Deauville
     

  • 31 janvier 1932 : les programmes anglais sont le dimanche de 18 h à 3 h du matin et en semaine de 23 h à 1 h du matin
     

  • 1er février 1932 : les antennes sont surélevées à 50 mètres - Radio Normandie est aussi la première station française de télévision ; Henri de France inventeur havrais réussit la transmission d'images de Fécamp au Havre - passage à la longueur d'ondes à 233 m
     

  • 8 février 1932 : crise grave dans l'histoire de la station, le fondateur Fernand Le Grand soucieux d'augmenter les ressources de la station n'a pas craint de louer des heures d'antennes à un parti politique de droite. L'affaire fait scandale et la section rouennaise de l'association des auditeurs démissionne en bloc en expliquant :"Le conseil considérant qu'il s'est proposé lors de la fondation de la section, un but de décentralisation artistique et d'information régionale, qu'il s'est interdit en complet accord avec M. Le Grand, toute incursion dans le domaine politique, s'étonnant que M. Le Grand ait cru devoir s'écarter de cette règle en mettant son poste à disposition d'un parti politique en vue de la propagande électorale, et ce, au lendemain du jour où il vient de recevoir une subvention de 25 000 francs du conseil général, estime dans ces conditions qu'il ne peut continuer sa collaboration et décide, à l'unanimité, de démissionner..." La polémique qui s'ensuit dans la presse régionale va mettre en cause les émissions anglaises de la station ainsi que sa puissance "usurpée". (source L'histoire de la radio par René Duval)
     

  • 8 avril 1932 : Fernand Le Grand est contraint de faire marche arrière et répond : "... Je suis heureux de vous faire savoir que notre conseil d'administration a décidé d'interdire les émissions politiques... Radio Normandie avait cru bien faire en donnant la possibilité à tout le monde de faire ces émissions. Nos auditeurs sont contre ce genre de causerie. Radio Normandie désirant éviter à tout prix la discorde entre ses auditeurs a trouvé sage d'interdire toute politique au micro. Dans ces conditions, la manière de voir différente qui nous avait un moment séparés n'existe plus... nous osons espérer qu'il nous sera possible comme dans le passé, de collaborer étroitement et de continuer depuis notre auditorium de Rouen, les retransmissions qu'il vous appartiendra d'organiser..." La semaine suivante, après deux mois d'abstention, l'auditorium rouennais installé à l'Hôtel de Ville reprend ses émissions du jeudi sur la station normande. (source L'histoire de la radio par René Duval)
     

  • 17 avril 1932 : dans les émissions anglaises, création d'un programme pour les enfants "The Children's corner"
     

  • Juin 1932 : accord avec le Journal de Fécamp pour lire les petites annonces à l'antenn
     

  • Juillet 1932 : arrivée de l'émission destinée aux jeunes "L'heure enfantine" présentée par Francine et Roland avec la collaboration de Mireille Kermor et la troupe du Théâtre du Petit Monde de Fécamp

                                                                           

    Les vedettes de Radio Normandie, M. VIOLETTE, connu sous le nom d'Oncle Roland et Mlle LEMAITRE, sous celui de Tante Francine

     

  • Avril 1933 : construction de 2 pylônes de 100 et 113 mètres à la place des mâts existants - les émissions en anglais totalisent maintenant 6 h 30 en semaine et 12 h le dimanche
     

  • Mai 1933 : campagne de dénigrement anti-Radio-Normandie orchestrée par une certaine presse (cf page précédente)
     

  • 6 juillet 1933 : les PTT coupent les lignes téléphoniques en réponse à la puissance d'émission trop élevée et non respectée de Radio-Normandie et ordonnent un retour à 700 watts !
     

  • Fin 1933 : un service d'information est créé avec un premier bulletin à 7 h. A minuit, les nouvelles de Londres et à 1 h du matin les nouvelles de Paris en français - L'arrivée du "Ruban sonore", un procédé d'enregistrement sonore sur film 16 mm facilite la prise de son et sa diffusion en différé
     

  • 26 décembre 1933 : un décret stipule que les radios françaises devront se conformer aux dispositions de la Convention européenne de Lucerne
     

  • 1934 : l'horaire des émissions en anglais est le suivant : semaine de 11 h 30 à 12 h ; de 16 h 30 à 18 h et de 23 h à 1 h (total 4 heures) ; le dimanche de 10 h à 12 h ; de 14 h à 18 h 30 et de 21 h 30 à 1 h (total 10 h). Les émissions en français étaient diffusées dans les créneaux restants (sauf la nuit)
     

  • 14 janvier 1934 : passage sur 206 m suivant le plan de Lucerne - le rétablissement des lignes téléphoniques est promis par le ministère des PTT
     

  • Juillet 1934 : parution du "Sans-filiste de Normandie", le journal de l'association des auditeurs
     

  • 22 septembre 1934 : inauguration de la "Maison de la Radio" rues de Boulogne et Georges Cuvier, équipée d'un studio de 16 m x 6 m
     

  • 7 août 1935 : Georges Mandel, ministre des postes, signe le décret autorisant le transfert de la station à Louvetot (6 km au nord de Caudebec-en-Caux)
     

  • 30 novembre 1935 : pose de la première pierre de l'émetteur de Louvetot en présence de M. Pellenc, inspecteur général de la radiodiffusion représentant le ministre, et de nombreuses personnalités
     

  • 1937 : l'IBC (International Broadcasting Company) qui gère les programmes anglais crée de nouveaux studios plus grands à Londres.
     

  • 1938 : l'Association des Auditeurs de Radio-Normandie groupe plus de 32 000 adhérents - La situation politique se dégrade et F. Le Grand craint une nationalisation de son poste. Il envisage d'établir un nouvel émetteur à l'étranger comme les Iles anglo-normandes par exemple
     

  • 17 mars 1938 : passage à 212,6 m
     

  • 12 décembre 1938 : les émissions cessent depuis Fécamp et reprennent sur 274 m depuis Louvetot de 6 h 30 à 1 h du matin. Les programmes proviennent du château de Caudebec
     

  • 4 juin 1939 : inauguration officielle des nouvelles installations
     

  • 3 septembre 1939 : le décret tombe comme un couperet : Radio-Normandie est la seule des 12 stations privées en France à être réquisitionnée pour les besoins de la défense nationale. La date de réquisition sera le 8 septembre
     

  • 7 septembre 1939 : dernière journée d'émission dans l'existence de Radio Normandie depuis Louvetot - La seconde guerre mondiale commence
     

  • 8 septembre 1939 : Louvetot silencieux est réquisitionné. Pendant ce temps à Fécamp, les installations vacantes depuis le 12 décembre 1938 sont rachetées par un homme d'affaires opportuniste Max Brusset (ex-administrateur évincé du conseil de la Société Radio-Normandie par Fernand Le Grand) qui vient de passer un accord secret avec l'IBC pour se venger de son ancien directeur
     

  • Fin septembre 1939 jusqu'au 3 janvier 1940 : reprise des émissions en anglais depuis les installations de Fécamp sur 212,6 m sous le nom "Radio International". Les émissions organisées par l'IBC consistent en programmes enregistrés sans mention des annonceurs publicitaires. Le slogan de la radio est "la station de derrière les lignes (ennemies). Les émissions ont lieu de 7 à 18 h. Le 3 janvier, les forces militaires françaises exigent l'arrêt de l'émetteur
     

  • 12 janvier 1940 : les émissions tchécoslovaques et autrichiennes en partance des anciens locaux de Radio-Normandie [devenue Radio International Fécamp] venant d'être arrêtées pour des raisons militaires, le professeur Milan Janota et le docteur Robert Bauer remercient la ville de Fécamp pour l'inoubliable accueil qui a été réservé aux membres de leur équipe (Le Journal de Fécamp)
     

  • 10 juin 1940 : 18 heures, à Fécamp, avant l'arrivée prochaine des Allemands, les troupes françaises détruisent l'émetteur et les installations techniques, coupent les câbles de départ vers les antennes. Les pylônes désormais inutiles sont néanmoins sauvegardés
     

  • 11 juin 1940 : les Allemands entrent dans Fécamp, investissent la "Maison de la Radio" rue de Boulogne et y installent leur "Standortkommandantur" 
     

  • 7 novembre 1940 : un des pylônes de Fécamp s'écroule pendant une tempête à 2 h 15 du matin
     

  • Début 1941 : l'émetteur de Louvetot occupé par les troupes allemandes passe dans le giron de la Propaganda Abteilung et diffuse Radio Paris avec une puissance de 60 kW (?) [nota : puissance à confirmer ? Normalement il n'y avait ici que l'émetteur de 20 kW...]
     

  • 12 novembre 1943 : à Fécamp, les Allemands dynamite le dernier pylône pouvant servir d'amer à l'aviation alliée
     

  • Août 1944 : les Allemands abattent (une manie à cette époque) le pylône de 170 m de l'émetteur de Louvetot, le bâtiment principal est détruit et incendié. Les générateurs d'électricité sont intacts et pourront être réutilisés pour alimenter une minoterie voisine, dès la retraite des Allemands. La farine obtenue a permis aux boulangeries de la région, de relancer la production de pain
     

  • Novembre 1944 : les autres stations privées françaises sont réquisitionnées par l'Etat 
     

  • 23 mars 1945 : le monopole est en place : les autorisations d'exploiter des postes privés de radiodiffusion en France sont supprimées. Le réseau privé d'avant guerre n'a aucune chance de renaître. Le décret Teitgen premier ministre de l'information du général de Gaulle, éliminait purement et simplement les postes privés sans aucune indemnité. Pendant la guerre, Fernand Le Grand vend à l'agence Havas présidée par Léon Regnier, une grande partie de ses actions. De ce fait la majorité du poste Radio Normandie appartenait à l'agence Havas sauf pour 25 % qui restaient la propriété de personnes privées. L'émetteur de Louvetot servira de relais aux postes d'Etat, loué à la RTF. La Société anonyme "Emissions Radio Normandie" reste donc en sommeil (selon "Radios privées, radios pirates" de F. Ténot)




                                                  



     

  • 28 février 1952 : levée de la réquisition de l'émetteur de Louvetot
     

  • Mars 1952 : Louvetot, toujours la propriété de la Société des Emissions Radio Normandie, devient relais de "La Chaîne Parisienne" sur 214 m avec 20 kW
     

  • 1953 : décès de Monsieur Le Grand
     

  • 12 mars 1965 : une réunion s'est tenue à Londres avec tous les anciens de Radio Normandy des années 30 dont Bob Danvers Walker, Roy Plomley et Philip Slessor et qui ont travaillé à la BBC par la suite
     

  • 30 septembre 1974 : Télédiffusion de France décide d'arrêter l'exploitation de l'émetteur de Louvetot devenu trop vétuste, relais de France Inter. L'émetteur reste tout de même sous tension (sans onde porteuse) pour éviter d'éventuels dégâts de l'humidité sur les transfos électriques en cas de remise en service hypothétique de la station
     

  • Début 1977 : avec une station silencieuse [toujours en état de fonctionner] et la fin prochaine du monopole d'émission en France, l'arrivée inéluctable des premières radios libres précipite le démantèlement de la station. Le pylône de 120 mètres est abattu et les installations sont livrées aux ferrailleurs. La destruction du site émetteur était LA condition exigée des autorités pour pouvoir vendre la propriété (Vous avez dit "parano" ?) Le nouvel acquéreur est... une organisation religieuse ! Ouf, quelques notables "gros bonnets" - partisans du monopole -, peuvent respirer...
     

  • 16 novembre 1981 : la radio n'a pas encore prononcé son dernier mot dans ce coin de Normandie puisque ce jour, une voix timide rompt le silence hertzien : Radio Solaris modeste radio libre régionale, tentera durant les sept années suivantes, d'apporter de la joie et de la distraction aux auditeurs, comme l'avait fait, cinquante ans plus tôt, son illustre aïeule. (Merci de visiter les pages de ce site qui lui sont dédiées http://radiosolaris.free.fr )  

    Chronologie reconstituée avec le concours des superbes livres de Max Lemaitre et Jean-Paul Dubosq "Fécamp 1900-1939" (Bertout-Imprimeur), "Fécamp 1939-1945 Tome 1" (L. Durand & fils) et "Fécamp 1939-1945 Tome 2" (Bertout-Imprimeur) dont les couvertures sont reproduites ci-dessous :