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 LES EMISSIONS FRANCAISES   

 


                           



Tous les soirs à 18 h, les enfants ont rendez-vous avec Tante Francine et Oncle Roland. Francine Lemaître à 16 ans, sténo dactylographe entre à Radio Normandie pour saisir les dépêches de Paris. Deux mois plus tard, Fernand Le Grand retenu à l'extérieur et de ce fait absent du micro, demande à Francine de le remplacer. Le plaisir des auditeurs à la découverte de cette voix charmante est proportionnel au volume du courrier reçu.



Francine Lemaître (Tante Francine) 
et Roland Violette (Oncle Roland)

 

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.Francine Lemaitre et Roland Violette
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  A lire également  >  Biographie de Francine Lemaitre  <

Francine en pleine ascension

Tante Francine à l'assaut
du nouveau pylône,
va gagner son pari


 

 
Le pari fut tenu et l'ascension faite. Tous les journaux publièrent la photo ci-contre - excellente publicité pour la station - de l'escalade des 80 premiers mètres déjà érigés du nouveau pylône, bravant le vertige.





L'odyssée incroyable mais vraie, Francine va parier avec quelqu'un qu'elle ferait l'ascension du plus haut pylône, celui de 113 mètres, à droite.


 
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Francine

Francine, première TV speakerine 
de France car elle a participé
dans les studios de Radio Normandie,
aux premiers essais de télévision
 réalisés à Fécamp par l'inventeur
Henri de France

.

Chorale de Noel

Tante Francine et Oncle Roland 
pendant "L'heure enfantine" à l'occasion de Noël







 
 

Roland

Une autre voix célèbre de la station :
Oncle Roland.
Roland Violette, typographe et aussi
comédien amateur. Son élocution facile
lui permet d'être engagé. Il va parcourir
la province à bord du car de reportage et retransmettre les événements sportifs ou culturels. C'est lui qui va créer
avec Francine l'association des petits
auditeurs qui atteindra 30.000 adhérents.

Roland Violette, acteur amateur d’une troupe de comédiens d'Elbeuf passe un jour au micro et est aussitôt remarqué. Il devient à son tour animateur. C’est lui qui a l’idée de créer une section des "Petits Auditeurs". Il propose à Francine Lemaitre : "Vous serez la tante Francine et moi l’Oncle Roland".

L'émission enfantine est émise chaque jour à 18 h 00 et recueille un grand succès. L'Association des Auditeurs - section enfantine - réunit 30.000 jeunes adhérents qui s’ajoutent au chiffre des adultes. La cotisation annuelle pour les enfants est de 5 francs.

Un groupe vocal théâtral participe à l'émission. Il est formé de Jacqueline Caron, Roseline Moello, Manuella Féron, Annette Villard, Jacqueline Horlaville, Jean Hauguel, Brigitte, Agnès, Marie Claude, Thérèse, Huguette, Jacques, Pierrot, et l’inimitable Petit Claude Violette, sous la direction de Mme Delacour, professeur de piano..



René Malandain avec une dédicace
à son ami Stephen Williams, speaker anglais

 



Roland Violette

avec semble-t-il une dédicace au Sunday Referee, le seul journal britannique qui acceptait de publier les programmes de Radio Normandy. Mais pourquoi signer "Cosmo" ?

Roland et ses petits amis
Oncle Roland (Roland Violette) et son "fan club",
l'émission enfantine et les petits amis

 
 



La fameuse carte de membre des petits auditeurs de Radio Normandie, pieusement conservée.

(Photo extraite du livre "Mémoire en images - La TSF" [2007] d'Yves Antonini, Editions Alan Sutton 8 rue du Dr Ramon 37540 St-Cyr-sur-Loire)

Les speakers français
Mlle Francine Lemaitre (Tante Francine), MM. Roland Violette (Oncle Roland), M. Bénard (Cousin Maurice),
M. Bécasse (Cousin André), René Malandain, M. Nicolas, Pierre Garnier et Roger Olivier.

 

Les techniciens (studios et émetteur)
Albert Drelangue, Jean Lageix, André Charbonnier, Monchy, Joseph Malandain, M. Janssen, Rémy Picard, 
M. Le Deunf, Jean Griffen, M. De Rotalier,
M. Ferhenbach, Pierre Legros, Joseph Bouffay,
Jean Lenormand et M. Michel

 

 

Les postes privés sont, en grande partie, financés par la publicité. Les slogans publicitaires, la "réclame", s'inscrivent dans les mémoires : "Un meuble signé Lévitan est garanti pour longtemps", "Halte-là ? Qui vive ? Saponite, la bonne lessive !", "André, le chausseur sachant chausser"... 

 

En 1934, l’application du plan Lucerne relègue Radio Normandie sur l’onde commune de 200 mètres, la plus basse et avec une petite puissance. M. Fernand Le Grand s’appliqua à défendre les intérêts de la station et obtint de M. Mistler, ministre des PTT le droit d’émettre temporairement sur 206 m, longueur d’onde de la Tour Eiffel laissée libre.

Malgré les protestations des associations d'auditeurs, le gouvernement institue le 31/03/33 une taxe sur les postes récepteurs. Le recouvrement confié au ministère des PTT doit servir à financer les émetteurs d'Etat.






La remorque "ruban sonore"

Oncle Roland et deux assistants s'apprêtent à enregistrer leur reportage avec le procédé "ruban sonore" dont le matériel de gravure est contenu dans cette remorque (lecture optique comparable au procédé du cinéma parlant sur film 16 mm, décrit précédemment).

 

Extrait de la brochure de présentation :
 


... "Au début de 1934, l'application du plan de fréquences de Lucerne faillit être fatal à Radio Normandie. Il fut relégué sur l'onde commune de 200 m, la plus basse avec une puissance infime. Cette décision fut heureusement rapportée par M. Mistler, ministre des PTT qui a permis à Fécamp d'utiliser l'onde de la Tour Eiffel inutilisée de 206 m. Il serait à souhaiter qu'une solution définitive soit prise pour l'avenir. Le poste de Fécamp est entendu dans le monde entier, grâce à ses concerts internationaux de nuit qui se poursuivent jusqu'à 2 ou 3 h du matin. Fécamp est le poste qui reste allumé en Europe le plus longtemps. Les émissions commencent à 7 h jusqu'à 8h45, reprennent à 10h30 jusqu'à 14h ou 14h30, reprennent à nouveau à 15h30 jusqu'à 3h du matin dans arrêt. Mieux encore, les dimanches et jours de fêtes, le poste est allumé sans interruption. C'est le poste populaire par excellence. Son association composée d'auditeurs divisés en sections, gère 100 % la station et organise les concerts qui sont obligatoirement du goût des auditeurs. Auditeurs de Radio Normandie, pour 15 francs par an librement consentis, vous ferez partie de l'Association gérante, vous participerez directement à la bonne marche de votre poste de Radio Normandie. Le poste créé par des auditeurs, géré par des auditeurs et qui n'existe que pour l'auditeur."

"Nous avons un matériel spécial placé dans une remorque et qui nous permet des déplacements rapides et une installation, pour ainsi dire, instantanée.

En fin d'année 1933, certaines difficultés surgissent, les circuits téléphoniques que nous utilisons depuis 1930 nous ont été retirés, même avec nos studios fixes du Havre et de Rouen, grâce à cette remorque, nous pouvons reprendre la retransmission des concerts..."



 


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La station innove dans de nombreux domaines. C'est elle qui lance le "concert des auditeurs" au cours duquel sont diffusées des chansons choisies par les auditeurs eux-mêmes, à l'intention de leurs parents ou amis : "de la part de... à l'intention de... vous allez entendre..." C'est elle encore qui lance l'émission "Oncle Roland et Tante Francine" ; ce sont de véritables amis qui pénètrent alors dans chaque foyer pour leur parler des menus faits de la vie quotidienne. L'idée sera reprise plus tard sur les antennes nationales avec "Sur le banc" de Raymond Souplex et Jeanne Sourza, ou la "Famille Duraton" avec Ded Rysel et Jean Carmet. Radio Normandie sort du studio et va vers le public. Le 20/7/34 elle s'installe sur la scène du Grand Théâtre du Havre. Les auditeurs peuvent enfin mettre un visage sur les voix qui leur sont chères. En 1935, le radio-crochet avec Saint-Granier où les chanteurs amateurs venaient tenter leur chance est repris par Radio Normandie avec un énorme succès.
 

Auditorium de Rouen

Emission transmise depuis l'auditorium de Rouen  
(inauguré le 26/6/31 à l'Hôtel de Ville)

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Le car devant Paris Soir

Le car de reportage
devant les bureaux du journal Paris-Soir


L'agence de Rouen


Le bureau rouennais de la radio, au 102 rue Jeanne d'Arc

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Ci-dessous, le même 102, en haut de la rue Jeanne d'Arc,
à deux pas de la gare SNCF de Rouen
C'est aujourd'hui le magasin d'un tapissier-décorateur
(photo Google)
 

La présence de Radio Normandie à de nombreuses manifestations organisées dans la région nécessite l'utilisation de ce car pour le transport du matériel. Une carte peinte sur la carrosserie cite les villes où existent les radios-clubs affiliés à la station. A chaque sortie, une voiture de tourisme suit avec à son bord Tante Francine et Oncle Roland qui vont à la rencontre de leurs auditeurs petits et grands pour la séance donnée aux enfants ou pour le concert de la soirée.


Le car rue Georges Cuvier

 

 

            
Le car de reportage de retour à Fécamp devant
l'entrée des studios.


Le car de retransmission permettait de faire du radio reportage au moment des grands événements à travers toute la Normandie.



En 2006, disparu le car de reportage !


Dans cette même rue Georges Cuvier,
la station possédait, en plus de cette propriété,
"la Maison de la Radio"
- cf photos pages précédentes - sur le trottoir opposé,
à l'encoignure de la rue de Boulogne
(au dos du photographe). 






Fernand Le Grand a fait de Radio Normandie une station modèle pour réaliser des émissions de qualité où l'on entendait des artistes comme Henri Laverne, Adrienne Gallon, Marie Dubas, André Bellet.


Sur ce plan de Fécamp (d'époque) 
les deux points rouges situent l'emplacement  
des deux pylônes. Leur position sur la colline dominant Fécamp favorisait un rayonnement maximum vers Londres et sa région
 


A lire : Paris-Normandie le 20 décembre 1980

 "Un retour aux Sources"
 


Lien > ICI < pour lire un article paru en novembre 1980
dans le magazine régional "L'Assembleye"